Question :
M. Christophe Naegelen appelle l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le mode de recrutement du personnel infirmier et la pénurie de candidats dans ce domaine d’études. D’après la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), le nombre d’infirmières et d’infirmiers doit augmenter de 53 % entre 2014 et 2040 pour atteindre 881 000 pour répondre à la demande de soins croissante d’une population vieillissante. Selon la même DREES, 100 000 infirmières et infirmiers feraient actuellement défaut dans le pays pour répondre efficacement à ces besoins. Malgré ce manque important, 20 % des élèves en institut de formation en soins infirmiers (IFSI) abandonnent ce cursus avant la fin de leurs trois années d’études. Ceux-ci ne gardent alors le bénéfice de leurs années d’études que durant cinq ans et doivent ensuite recommencer entièrement leur cursus de trois ans s’ils souhaitent devenir infirmières ou infirmiers. Toutefois, les gestes appris durant les premières années d’études et au cours de stages infirmiers constituent un socle solide de connaissances et de méthodes qui perdure largement plus de cinq ans. Ainsi, augmenter la durée du bénéfice des années d’études de 5 à 10 ans apparaît comme une solution efficace pour encourager la reprise d’études en soins infirmiers, dans une période où la France manque cruellement d’infirmières et d’infirmiers. De plus, accorder une formation accélérée d’un an et demi aux élèves en reprise d’études disposant déjà de deux années d’études validées, permettrait de pallier le manque d’élèves infirmiers en troisième année et de contribuer à combler plus rapidement le déficit du nombre de professionnels dans le domaine. Aussi, il lui demande ce que le Gouvernement entend mettre en place afin de faciliter la reprise d’études en soins infirmiers pour ceux qui le souhaitent.
En attente de réponse.