Hier a été voté à l’Assemblée nationale, la motion de censure amenant la démission du Gouvernement, première censure depuis 1962. Je n’ai pas voté cette motion.
Les raisons sont multiples, et il peut, certes, y avoir des reproches à faire aussi bien sur le fond que sur la forme concernant l’action et les déclarations de ce Gouvernement, mais il y a aussi une réalité sociale et économique que traverse notre pays. 5,1 milliards de recettes en moins issus de la TV, depuis le début de l’année, un chômage qui augmente, et une multiplication de plans sociaux.
On peut discuter des arguments des uns et des autres, mais nous avons surtout besoin:
• De stabilité, afin de laisser se mettre en place les politiques publiques dans la santé, dans l’éducation…. et non de les changer tous les trois mois avec des changements de gouvernement.
• De stabilité pour redonner de la confiance et relancer la consommation qui, de manière directe et indirecte, génère la majorité des recettes de l’Etat permettant de financer les services publics.
• De stabilité par rapport à nos partenaires financiers, et à nos taux d’emprunt qui ont une influence sur les taux des françaises et des français.
• De stabilité pour permettre aux entreprises de relancer leurs investissements et mettre en place une politique agricole protectrice.
• De la stabilité aussi pour nos collectivités.
C’est donc avec pragmatisme que je n’ai pas voté cette motion, en préférant porter avec mon groupe des modifications budgétaires qui nous paraissent aller dans le bon sens, aussi bien sur la partie recettes, que dépenses, et en me positionnant sans posture politicienne, mais en responsabilité et en ayant en tête l’intérêt du pays et de ses habitants. Il y a besoin, même nécessité, de mettre de côté les égos des uns et des autres, et de travailler ensemble avec nos différences et nos sensibilités et à œuvrer pour l’intérêt commun.
Suite à cette motion, j’ai représenté mon groupe à la conférence des Présidents, concernant la suite des travaux à l’Assemblée nationale. Les travaux en commission continuent, de même que la possibilité de poser des questions écrites, ainsi que les missions d’informations et commissions d’enquêtes parlementaires. En revanche les projets de loi, ainsi que les Questions au Gouvernement sont suspendus jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement.